Le stress vu sous un angle bovin
Renforcement et répétitions
Petite analyse personnelle que je vous partage aujourd’hui: certains aspects du stress ont beaucoup de ressemblances avec le comportement d’un troupeau de vaches. Non je ne suis pas devenu fou, je vous explique tout dans cet article. A la fin de l’article, vous verrez qu’un troupeau de vaches peut vous apprendre beaucoup sur votre stress.
Chaque été, je me rends à la campagne, chez mes parents dans le sud-ouest. Dans la vraie campagne, là où il n’y a pas de voisins à moins de 1 km à la ronde. Là où il faut prendre sa voiture pour acheter du pain. Durant cette période, l’un de mes plaisirs et de me balader dans les bois autour de la maison. Chaque année, j’ai pour habitude de me balader au même endroit et je tombe souvent sur le même troupeau de vaches. L’agriculteur les met en liberté à cet endroit chaque année. Ce troupeau laisse de nombreuses traces au sol suite à son passage répété pour contourner une haie. Les vaches empruntent le même chemin, encore et encore, et les traces sont de plus en plus nombreuses et profondes. Quel rapport avec le stress me direz-vous? Et bien notre stress est un peu comme ce troupeau. Souvent nous le renforçons inconsciemment, par la répétition, tout comme le passage du troupeau sur le sol. Combien de fois avons-nous l’impression de nous retrouver devant le même type de situation stressante (au travail, dans notre vie privée…). Nous avons l’impression que le schéma se répète encore et encore… Et le fait de revivre encore et encore ce type de situation ne fait que renforcer le stress.
Voici quelques exemples que j’ai rencontré en accompagnement: Une mère m’a présenté son attitude lorsque son fils sort en soirée sans donner de nouvelles. A chaque fois le stress est important et se répète. Une autre personne a évoqué une montée de stress qui se présente avec le même client à son travail. Avec le temps, ce stress s’est renforcé. Au début le stress arrivé quand le client entrait dans la boutique, puis rien que le fait de savoir qu’il peut venir l’a stressé ensuite. Dans ces 2 cas, j’ai travaillé à dénouer les couches de stress qui s’étaient répétées et imprégnées (comme les traces du troupeau de vaches). Ici se sont des cas simples mais des situations bien plus complexes fonctionnent sur ce même schéma.
La difficulté est que bien souvent nous ajoutons de la charge stressante à cette même situation qui se répète. Tout comme le troupeau de vaches, nous renforçons le chemin sur le sol par la répétition de notre réaction inconsciente.
Le stress répétitif n’est souvent plus adapté à la situation… mais il est toujours là
Je termine avec mon histoire de vaches (vous êtes encore là, et bien vous aussi vous aimez les vaches😊). Il y a 2 ans, une haie a été coupée à l’endroit où j’avais l’habitude de me promener. En arrivant, quelle ne fut pas ma surprise lorsque le chemin tracé par le sabot des vaches était toujours le même sur le sol. Les vaches avaient continué de suivre le même chemin comme si la haie était toujours là. Elles n’étaient pas passées sur l’espace dégagé par la haie qui était pourtant devenu un raccourci.
J’ai constaté un phénomène un peu similaire avec le stress. Certaines situations qui ne devaient plus stresser, continuaient à stresser. Pourquoi? Car c’était une habitude, notre cerveau et notre corps étaient « paramétrés ». Donc n’hésitez pas à prendre du recul et à questionner votre stress. Bien souvent avec le stress répétitif, nous assistons à ce que les sciences sociales appellent : un sentier de la dépendance. Le mécanisme s’est tellement ancré, qu’on ne le remet plus en question même s’il est devenu obsolète.
Lorsqu’une situation stressante semble se répéter et se renforcer, je vous invite à essayer de prendre du recul:
– ce stress n’est-il pas devenu un automatisme?
– est-ce que je n’ajoute pas du stress au stress en raison du caractère répétitif?
-Cette réaction de stress est-elle toujours adaptée?
Si je reprends le cas de la personne ayant peur pour son fils, ce stress venait du fait qu’au début il sortait en scooter et qu’un jour de pluie il avait failli avoir un accident. Le fait de montrer qu’actuellement il a 5 ans de plus, et qu’il est en voiture et surtout qu’il a de l’expérience, a permis de réduire le stress . Dans le cas du client, certes la première fois ça s’était mal passé, et le cerveau n’a retenu que cela. Après une prise de recul, le stress de la personne a diminué quand elle a compris que son cerveau avait renforcé une mauvaise généralité (ce client n’est pas toujours compliqué, le premier jour était un mauvais jour pour lui). Pour reprendre l’image des vaches, essayez de voir si la haie est toujours là. Essayer de voir si le chemin d’origine est toujours pertinent.
La question finale est donc de savoir comment repérer tous ces mécanismes inconscients en nous. Je ne le vous cache pas, c’est un travail délicat mais qui peut être réalisé plus facilement en étant accompagné. Pour cela vous pouvez me contacter. Si vous voulez simplement parler de vaches, vous pouvez me contacter également.
Fabien de ZENIRELAX