Carpes et loi de Parkinson : Débloque ta productivité simplement

Tu connais les carpes ?

Mais si ! Ce poisson majestueux de nos belles campagnes françaises.

Quand j’étais gamin, j’étais jaloux de celles de mon voisin (Gérard petite pensée pour toi même si tu n’es plus parmi nous… ). Les siennes étaient bien plus grosses que les miennes…

Pourquoi ? Car mes carpes étaient dans un petit canal, et les siennes dans un grand lac… Et surtout les siennes, avaient énormément à manger…

Tu dois te dire: « Pourquoi il me parle des carpes ? ».
« Qu’est-ce que j’en ai à foutre pour ma productivité ? »

Reste bien avec moi, car tu vas découvrir qu’entre une productivité médiocre et les carpes, il n’y a pas temps de différence…

Les carpes s’adaptent à leur environnement. Si elles vivent dans un petit espace avec peu de nourriture, elles restent petites. Mais si tu les mets dans un grand lac, avec plein de ressources, elles deviennent énormes !

On en revient à mon histoire quand j’étais gamin… Les carpes dans le lac de mon voisin étaient bien plus imposantes… presque 1 mètre pour certaines !

C’est exactement ce qui se passe, dans ta gestion des tâches, avec ce qu’on appelle « la loi de Parkinson ». Plus tu donnes de temps et d’actions à une tâche, plus elle va prendre de la place et grossir.

Ça te parle ? Cette soi-disant simple tâche qui devait durer quelques minutes ou quelques heures… et qui s’étale encore et encore

Cette tâche qui devient un vrai monstre, juste parce que tu la laisses traîner.

Aujourd’hui, je te propose de mettre le Focus sur cette loi « carpieste » pour ta productivité: la loi de Parkinson.

Bonne lecture !

La loi de Parkinson et procrastination bien déguisée !

La loi de Parkinson KEZAKO ?

La loi de Parkinson, tu la retrouves dans ton quotidien professionnel. Je peux te donner des exemples à la pelle ! Il m’arrive moi aussi de tomber dedans (même en étant « aware » du truc… c’est comme les carpes, ça sait se rendre invisible dans la vase).

Tu sais, ces tâches que tu rallonges, encore et encore, et comme par hasard souvent les mêmes ou sur un truc important et engageant… Je vais te donner des exemples.

Au moment où j’écris cet article, on est en octobre, et les exemples qui vont suivre ont un point commun:
Les personnes ont « décrété » que la tâche serait finie durant l’été… et elle n’est pas terminé ou a été terminé bien plus tard… (Pour plusieurs, j’ai mis coup de « star pilot »).


Ce n’est pas que la personne ne commence pas la tâche. Non, elle avance, mais toujours avec une excuse pour allonger les choses : « Il me manque un truc », ou encore « Je dois demander l’avis de machin »,  » et si je faisais encore ça et ça », « je dois peaufiner et revérifier », etc.


Résultat, la tâche qui aurait pu être bouclée rapidement grossit, et devient plus compliquée que nécessaire… elle s’étale… comme une carpe à qui on donne trop d’espace ! Et au passage t’aspire de l’énergie…

Des exemples et du concret !

Voici les fameux exemples récents qu’on m’ a partagés:
« je voulais lancer mon offre, et j’en suis encore à faire la page de vente »
« je voulais lancer mon site web… et je passe des heures à choisir la couleur des boutons »
« je voulais quitter ce boulot de 💩 et envoyer des CV… mais je m’inscris encore sur le maximum de site d’emploi…. »
« je voulais lancer cette réorganisation pour mieux manager, j’ai passé l’été sur le PowerPoint de la réunion »

Les entreprises n’échappent pas non plus à tout ça, avec des process interminables et je ne te parle même pas de certaines administrations…

Je ne suis pas au-dessus de ça, je te rassure… Récemment, je me suis surpris à complexifier un processus de prospection, pour ne pas contacter directement un gros futur client… et tourner intelligemment autour.

Tu l’auras compris, la loi de Parkinson est souvent de paire avec la procrastination déguisée. En rajoutant des petits détails, des avis externes ou en cherchant à tout perfectionner, on s’autosabote et on laisse la tâche s’étendre. Au final, elle prend toute la place dans ton planning et s’est bien pratique pour ne pas te confronter à ce qui te fait vraiment peur.

Dans les cas précédents:
« je voulais lancer mon offre, et j’en suis encore à faire la page de vente ».
Lance ta V1 ! et expose-toi au réel !
« je voulais lancer mon site web… et j’en suis encore à choisir la couleur des boutons »
Lance ta V1 et expose-toi au réel !
-« Je voulais quitter ce boulot de marbre et envoyer des CV… mais je m’inscris encore sur le maximum de site d’emploi….« 
Lance ton premier CV et expose-toi au réel !
-« je voulais lancer cette réorganisation pour mieux manager, j’ai passé l’été sur le PowerPoint« 
Lance ta réunion! et expose-toi au réel !

Idem pour mon cas que je t’ai partagé plus haut… il me suffisait de plonger dans le réel un peu effrayant… au lieu de rallonger subtilement… Bref, plonger comme la carpe dans l’eau (quand c’est orageux, elles sont plutôt calmes en temps normal).

Comment surmonter la loi de Parkinson ?

Quel titre de 💩, mais que je suis obligé de faire pour plaire à Google et aux réseaux sociaux…. Toujours cette logique « sacrificielle » occidentale qui fait cliquer: « se battre, surmonter, combattre, dépasser… »

Sur ce site, comme tu le sais, je n’aime pas cette violence contre des mécanismes de nous-même qui sont là pour de bonnes raisons. Je suis davantage pour les lois de la nature et du vivant… cette dernière ne combat pas, ne sacrifie pas, ne surmonte pas… elle y va en douceur.

La fourmi travaille, le sanglier creuse, le champignon pousse à son rythme…

C’est pareil pour la loi de parkinson et la procrastination intelligente , avant de sortir le fusil de chasse pour tirer dessus, et au passage renforcer le problème (tu iras creuser le concept d’antitélie), je t’invite à de la douceur en vers toi-même si tu observes que tu rallonges tes tâches.

Ce préalable étant placé, on passe au second ! Oui je vais te donner des conseils dans cet article, patience on n’est pas sur TIKTOK 😊. Je te félicite d’arriver à lire des articles longs comme le mien, ça se perd…

Observe mes conseils avec la prudence de mon grand-père qui disait : « tu es chef de ta soupe ».

« Tu es chef de ta soupe », cette perle de sagesse paysanne, c’est l’idée que tu dois décider par toi-même au final. Écouter les conseils, c’est bien, mais attention au biais du survivant : ceux qui réussissent te disent souvent « Fais comme moi », mais ils oublient ceux qui ont échoué en suivant le même chemin. Ce que mon grand-père voulait dire, c’est qu’il faut faire ses propres tests et adapter les conseils à sa propre réalité. Ne te fie pas uniquement aux autres, car c’est toi qui es aux commandes de ta vie et de tes décisions ! Et puis tu as une personnalité et une situation unique, ce qui rend souvent utopique certains conseils « génériques ». Voilà, comme tu peux le voir, mon Grand-père était le Tony Robbins de son village (Cassagnabères-Tournas si tu veux visiter).

Bon allez, passons aux solutions pour éviter que la carpe ne devienne énorme et que ta tâche importante ne prenne trop de temps :

1-Prends conscience de la loi de Parkinson

Reconnaître que tu es en train de laisser la tâche « grossir », c’est déjà un pas vers plus d’efficacité. La prochaine fois que tu sens que tu rajoutes des détails inutiles, pose-toi la question : « Est-ce vraiment nécessaire ? »

2-Fixe des deadlines courtes et réalistes

Arrête de laisser une semaine à une tâche qui peut être terminée en deux heures. Fixe-toi des objectifs précis avec des délais serrés. Tu peux jeter un œil à la loi de Pareto et aux objectifs SMART. On va souvent te parler de Pomodoro ou TIMEBOXING… je suis mon fan de ces outils de surface, va creuser les 2 conseils suivants, bien plus efficaces.

3-L’art du Rotofil : faire au mieux en élaguant le superflu

J’en parle souvent sur ce site… L’addition par la soustraction. Supprime, élague, allège avant d’ajouter encore et encore dans ton quotidien professionnel.

Si tu es motivé va voir l’un des bouquins de Nassim Taleb (long, dur mais intéressant à ce sujet). Sinon tu as plus rapide avec la session Rotofil.

4-Connais-toi toi-même

Comme ce bon vieux Socrate…

Creuse tes blocages inconscients qui font que tu as peur de quelque chose au bout de la tâche (souvent s’exposer au réel / cf. les exemples ci-dessus). Attention aussi aux 5 Drivers qui aiment bien se nourrir de certaines tâches pour les rallonger (Sois fort, sois parfait, sois gentil…).

Il y a bien d’autres solutions, mais l’article est déjà trop long à mon goût… peut-être que je suis victime de la loi de Parkinson en ce moment… je veux faire un article long pour que tu ne me jettes pas des tomates (car j’ai peur de ton avis sur cet article…).

Pour d’autres solutions, rendez-vous dans le pack débroussaillage. Ou sinon tu as le conseil de Fabien.

5-Mon Coup de Gueule : Ceux qui vendent de la complexité grâce à la loi de PARKISON

Un truc qui m’énerve, c’est les gens qui te vendent de la complexité inutile. Ils te font croire que pour être productif, il te faut des outils compliqués, des processus interminables, et des tonnes de conseils soi-disant infaillibles. En réalité, ils renforcent la loi de Parkinson. Plus tu passes du temps à te plonger dans cette complexité, plus tu perds de vue l’essentiel : finir ta tâche… Je le vois trop souvent, et c’est contre-productif.

Quelques exemples qui m’agacent:
-« automatise tes réseaux sociaux avec X, Y, Z, U, V, D
-« fais une routine matinale avec X, Y, Z, U, V, J
-« La méthode en Z, X, U étapes, pour X Y Z
Alors que tu as bien souvent une solution A à B.

Attention: si tu es un bourrin comme moi, un peu de process ça fait du bien… mais d’expérience 2/3 de la population est plutôt en excès de complexité.


Conclusion sur les carpes et la loi de parkinson:

Au final, la loi de Parkinson nous montre que, comme les carpes, nos tâches grandissent proportionnellement à l’espace (ou le temps) qu’on leur donne. C’est facile de tomber dans le piège : on allonge une tâche, on cherche à la perfectionner ou à obtenir encore plus d’avis, à peaufiner… et elle finit par déborder. Ce phénomène, tu l’as déjà expérimenté, et il ne fait qu’alimenter une procrastination bien déguisée. Alors, comment faire pour éviter que tes tâches ne grossissent comme une carpe dans un lac ?

L’essentiel avant tout:
Pas besoin de techniques à la mode comme le timeboxing ou la méthode Pomodoro. Ces méthodes peuvent fonctionner pour certains, mais pour beaucoup, elles ne font que rajouter une couche de complexité qui finit par aggraver le problème. Au lieu de te perdre dans des systèmes rigides qui te forcent à découper chaque minute de ta journée, je te propose quelque chose de bien plus simple et organique : la clarté, la décision et le courage.

Le pouvoir de l’action directe
La clé pour surmonter la loi de Parkinson, c’est de plonger dans le réel. Prends exemple sur la nature : le pommier ne réfléchit pas mille ans avant de pousser, la fourmi ne passe pas des heures à planifier sa collecte. Elles agissent. C’est pareil avec tes projets : lance-toi, ne cherche pas la perfection avant de démarrer. il y a un temps pour la réflexion, la stratégie, l’amélioration mais pas que du temps pour ça.

Quand tu observes une tâche qui commence à s’étirer, pose-toi cette simple question : « Est-ce que je ne suis pas en train d’éviter le moment où je devrai vraiment affronter la réalité ? » Parfois, tu allonges une tâche simplement parce que tu as peur du résultat final, de l’exposition au réel.

Fixe des limites claires
Ce dont tu as besoin, c’est plutôt d’un engagement ferme envers une deadline réaliste, pas une qui te laisse tout l’espace pour procrastiner, mais une qui te pousse à avancer avec une clarté sereine. La loi de Parkinson s’accueille et se gère avec des délais précis, mais surtout avec un engagement à ne pas rajouter des couches inutiles à tes projets. Au passage prend le temps de fixer le périmètre de ton projet ou de ta tâche, je ferai un article sur ça.

Fais le ménage : l’art de la simplicité
Comme je te l’ai dit, l’efficacité réside souvent dans le moins, pas dans le plus. Supprime tout ce qui est superflu dans tes projets, élague sans pitié ce qui te ralentit. Ne te perds pas dans les détails : lance ta version 1 !
Regarde bien les exemples que je t’ai donnés : tu veux lancer une offre, mais tu passes des mois sur ta page de vente ; tu veux publier ton site web, mais tu bloques sur la couleur des boutons ; tu veux changer de boulot, mais tu passes encore ton temps à t’inscrire sur des sites de recrutement au lieu d’envoyer un seul CV. C’est ça, la loi de Parkinson à l’œuvre : une procrastination bien cachée sous un vernis de perfectionnisme ou pour échapper au réel.

La V1 n’est jamais parfaite, mais elle a le mérite d’exister. Tu peux toujours ajuster ensuite, mais ce premier saut dans le réel est la meilleure façon de casser le cercle vicieux de la procrastination déguisée.

Je te rappelle ce conseil de bon sens rural de mon papy pour finir : « sois chef de ta soupe« 
« Tu es chef de ta soupe ». Les autres peuvent te donner des conseils pour réduire tes tâches (moi le premier), mais c’est à toi de faire tes propres tests. Ne te laisse pas influencer par ceux qui prétendent avoir la méthode parfaite. Le biais du survivant nous pousse souvent à suivre les chemins de ceux qui ont réussi, sans voir que d’autres, avec la même méthode, ont échoué. C’est pourquoi tu dois adapter chaque conseil à ta réalité et décider par toi-même. Tu es seul maître de ta productivité, et c’est à toi de trouver ce qui fonctionne réellement pour toi… et pour gérer les carpes de ton bassin professionel.

Au fond, tout est question de bon sens comme souvent… laisse tomber les excuses, prends des décisions fermes et avance. Après tout, c’est toi le chef de ta soupe.


Lexique

  • Loi de Parkinson : Principe selon lequel une tâche s’étend pour occuper tout le temps qui lui est imparti.
  • Procrastination : Tendance à remettre au lendemain des tâches qu’on pourrait accomplir ou finir maintenant.
  • Timeboxing : Technique de gestion du temps où l’on fixe des plages horaires dédiées à chaque tâche.
  • Méthode Pomodoro : Technique de productivité qui consiste à travailler par sessions de 25 minutes, suivies d’une pause.
  • Gestion de projet : Organisation et planification de tâches pour mener à bien un projet.

Livres en rapport avec cet article, avec modération ! (pour ne pas procrastiner):


Petite vidéo pour compléter ce cours sur les carpes et la productivité:


Résumé de l’article façon « mec chiant en costard/powerpoint » ou façon « ennuyeuse LinkedIne (si tu n’aimes pas mon style direct, mais je ne sais pas ce que tu fais encore là…):

La loi de Parkinson explique que le travail s’étend pour remplir tout le temps disponible. Cela conduit à une baisse de productivité, car les tâches prennent plus de temps qu’elles ne le devraient. Cette tendance peut générer de la procrastination, où l’on repousse ou complexifie inutilement les projets.
Une bonne gestion des tâches implique de définir des échéances claires et de se concentrer sur l’essentiel, sans se laisser piéger par le perfectionnisme ou des distractions inutiles. En adoptant un management rigoureux et en respectant les objectifs fixés, il est possible d’améliorer l’efficacité et d’achever les projets dans les temps.

Thèmes abordés: loi de parkinson au travail, tâche, productivité, gestion et efficacité, timeboxing, minutes, management, surmonter la procrastination, réussir ses objectifs au travail.

Comment aller vraiment plus loin pour ton cas personnel (et arrêtez de tourner en rond) ?
Le conseil de Fabien ou le pack débroussaillage (vas voir dans la partie « Agir » du menu du site).

FAQ bon sens rural sur la loi de Parkinson
coming soon en travaux 🚧